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From Angers to Dakar

Je m’appelle Bachir

9 Septembre 2014, 17:05pm

Publié par Marie Deguine

« Je m’appelle Bachir Dia, j’ai 10 ans. Je vis au daara de Bachirou Dia à Petit Mbao. Mon père et le marabout sont cousins. Je suis talibé depuis cinq années, je ne suis jamais allé à l’école. Mes parents habitent Ndofan dans le Saloum près de Kaolack. Mon père s’appelle Amadou Dia, il a un champ. Il cultive le mil et l’arachide et a un cheval. Le samedi, il part au marché hebdomadaire en charrette pour vendre des légumes. Ma mère s’appelle Awa Dia. Elle travaille dans le champ avec mon père. J’ai deux grands frères qui sont à Fouta dans un autre daara. J’ai aussi une petite sœur et un petit frère. Il ira aussi au daara quand il sera assez grand. Je suis allé voir ma famille l’année dernière pour la Tabaski. Je ne sais pas si je vais aller au village cette année. Au football je joue comme défenseur. Quand je serai grand, je voudrais être couturier. »

Je m’appelle Bachir
Je m’appelle Bachir
Je m’appelle Bachir

Bachir est un garçon très attachant. Nous nous sommes très vite rapprochées de lui car à notre arrivée, il était recouvert de boutons et n’était pas au mieux de sa forme. Les bras souvent croisés sur sa poitrine, il évitait de sortir au soleil et sortait moins souvent que les autres jouer au football. Nous l’avions emmené au dispensaire où avait été détectée une varicelle super-infectée. Nous l’avions soigné pour cela, il a du venir tous les jours nous voir pour qu’on le lave, applique de la pommade et qu’il prenne des médicaments. Il y a eu du mieux puis les boutons sont revenus. Deux autres médecins ont détecté par la suite la gale. Cependant, nous pensons qu’il a une maladie de peau héréditaire car son père aurait apparemment la même chose.

Bachir, sourire aux lèvres, a souvent un petit air malicieux. Il ne se débrouille pas si mal avec l’informatique. Il est calme et réservé et est plutôt solitaire. Il est très respectueux des règles et des personnes et nous salue toujours ; d’ailleurs, il est toujours le premier à nous accueillir au daara.

Nous espérons qu'il garde le sourire aussi longtemps que possible !

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